dimanche 7 avril 2013

Une photo de couverture Baudelairienne


Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de la nouvelle photos de couverture présente sur le facebook et le twitter du blog.
Il y a plusieurs jours, je suis allé à Paris avec toute ma classe de théâtre (séjour donc je vous ferai un compte-rendu cet Été). Donc, nous sommes allés à l'inévitable Musée d'Orsay, qui nous offrait une magnifique exposition sur le Romantisme Noir. Vous savez, les expositions vous permettent souvent de tomber amoureux de certains artistes (peintres, sculpteurs, photographes, etc). Et bien c'est ce qui m'est arrivé avec la peinture divinement belle de Dante et Virgile aux Enfers, de William Bouguereau.

Cette peinture est une violence et d'un érotisme rare chez Bouguereau, et je peux vous assurer que j'aurais pu y rester des heures devant. Je ne vais pas vous cacher que ce qui m'a attiré en premier lieu, ça a été les deux hommes se battant au premier plan. C'est peut-être une vision réalité de l'humanité que Bouguereau a voulu signifié à partir du mythe de Dante et Virgile. Les trait sont expressifs, sans être forcés, ce qui rend la peinture assez réaliste, même si un démon aux ailes de chauve-souris est témoin de cette scène. Tout est symbole dans ce tableau.
Tout.
C'est pourquoi ce tableau m'a fait penser au poème Correspondances , qui définit l'artiste comme étant sans cesse à la recherche de symboles. Une forêt de symboles.

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
— Charles Baudelaire



J'ai donc pris pour base une forêt, que j'ai plongé dans un paysage en noir et blanc, parce que ce sont les couleurs du commencement (es peintres ont d'abord commencé par utiliser le noir et le blanc pour ensuite découvrir la couleur. En fond, une fille arborée de fleurs, symbole de la naïveté, regarde le spectateur, tandis que d'autres femmes nues, rappelant le vice, regarde cette fille. La fille est l'artiste, les autres font partie du décor, des symboles. Je me suis inspiré pour ces personnages de deux tableaux de Bouguereau:



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